Politique
Retour07 septembre 2023
Michel Ducas - mducas@medialo.ca
QS : Vincent Marissal appuie Émilise Lessard-Therrien
Le député solidaire de Rosemont était de passage dans la région jeudi
©Gracieuseté - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Le critique solidaire en matière de Santé et de Services sociaux, Vincent Marissal, a rencontré les représentants syndicaux de l’APTS jeudi, à Rouyn-Noranda.
e critique solidaire en matière de santé et services sociaux, Vincent Marissal, était de passage jeudi en Abitibi-Témiscamingue. Avec cette visite, le député de Rosemont à l’Assemblée nationale a fait d’une pierre, deux coups.
« Je suis de passage dans la région d’une part pour manifester mon appui envers Émilise Lessard-Therrien dans sa campagne pour devenir coporte-parole féminine pour notre parti, et d’autre part pour continuer ma tournée santé, que j’ai entreprise il y a environ un an, a indiqué M. Marissal, en entrevue au Citoyen. Je rencontre les travailleurs sur le terrain, que ce soit en institution ou dans des ressources alternatives. »
Des constats désolants
Le premier constat que fait Vincent Marissal, c’est combien les travailleurs dans le domaine de la santé et des services sociaux sont maltraités. « Le gouvernement ne prend pas soin de ceux et celles qui prennent soin de nous, dénonce le député de Rosemont. La pénurie de main-d’œuvre et la difficulté pour les gens de la région d’avoir accès à des soins de santé, tout ça est relié. »
Pis encore pour Vincent Marissal : le gouvernement Legault ouvre des brèches vers le privé, ce qui a des conséquences désastreuses non seulement sur le système de santé, mais sur l’économie de toute la région. « Il y a un écosystème autour du système de santé, indique le député solidaire. Les infirmières en agence vont souvent utiliser le Fly-in, Fly-out, ce qui fait qu’elles n’habitent pas la région où elles travaillent et dépensent leur argent ailleurs. Cela ne rend pas les milieux de vie très attractifs pour elles. »
Par ailleurs, les cliniques privées se multiplient au Québec, et elles font du recrutement agressif, déplore M. Marissal. « Ces cliniques viennent jusque dans les hôpitaux recruter leurs infirmières, de jeunes infirmières, souvent, qui sortent tout juste de l’école. C’est là l’une des causes de la pénurie de main-d’œuvre, et aussi l’une des causes des conditions de travail déplorables en milieu institutionnel. »
Les SPU : une formule à repenser complètement
Les services préhospitaliers d’urgence (SPU) sont aussi dans la mire de Québec solidaire. « Les lacunes dans ce domaine sont criantes dans la région ici, constate Vincent Marissal. Des entreprises se disant des organismes à but non lucratif font des profits faramineux, sans avoir de comptes à rendre au gouvernement et à ses citoyens. C’est un scandale dont on ne parle pas assez, selon moi. »
À l’instar des syndicats, dont celui de l’APTS qu’il a rencontré lors de sa visite, Le député solidaire en a contre les horaires de faction, qui ralentissent le service. « Un accidenté de La Sarre devrait avoir les mêmes droits qu’un accidenté de Laval, affirme-t-il. À cause des horaires de faction, certaines personnes dans la région doivent attendre trop longtemps pour être transportées. »
Christian Dubé fait la sourde oreille
Vincent Marissal estime que la CAQ et les dirigeants des CISSS regardent le problème par le mauvais bout de la lorgnette. Il cite l’exemple de la femme de Témiscamingue-sud qui a été assassinée il y a une dizaine de jours, qui a dû être transportée à l’hôpital par auto-patrouille et non par ambulance. « Souvent, le raisonnement que certains font, c’est que ces personnes vont mourir de toute façon, dit le critique solidaire. Je crois qu’il faut plutôt se dire que peut-être que certains patients auraient survécu avec un système ambulancier mieux organisé. »
Québec solidaire propose que les services préhospitaliers d’urgence tombent sous l’égide d’une société d’État. Le problème, c’est que le ministre de la Santé fait la sourde oreille. « Cela fait deux ans que je talonne Christian Dubé sur ce dossier. On lui a même déposé notre proposition de société d’État, dit Vincent Marissal. Christian Dubé nous démontre clairement à l’heure actuelle que ce dossier est loin dans ses priorités. »
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